Le lâcher-prise est souvent abordé, dans les articles, magazines ou dans les livres. Une étude réalisée par des membres du cercle InterElles* montre que 95% des personnes interrogées ressentent le besoin de lâcher-prise. Pour 76% d’entre elles, cela permet de réduire le stress et pour 46% d’être plus performant. Pourtant, ces mêmes personnes estiment à 45% que le lâcher-prise est aussi synonyme d’abandon, de perte de contrôle et d’échec. Il y a donc de l’ambivalence. Le lâcher-prise est une notion clé de développement personnel et le contour peut être très vaste. En voici un éclairage pour vous aider à lâcher-prise. A force de vouloir contrôler tout ce qui nous entoure, nous gaspillons notre énergie et perdons notre sérénité

J’aime bien raconter cette histoire :

Savez-vous comment on capture les singes en Indonésie ?

singe orange lâcher-prise

On met une orange dans une grosse citrouille, le singe y glisse sa main, prend le fruit mais n’arrive plus à ressortir sa main. Comme il ne veut pas lâcher l’orange, il reste là, coincé, et on le capture.  Pourtant, il pourrait lâcher son orange et aller chercher un autre fruit ailleurs.

Parfois, nous nous agrippons à quelque chose qui nous empêche d’avancer, qui nous prend de l’énergie. C’est aussi comme si nous ramions pour quitter le port sans avoir détaché le bateau…

Qu’est-ce qui nous empêche de lâcher l’orange, de détacher le bateau ? Cela se trouve dans notre tête !

Et vous, quelle est votre orange ? Est-ce qu’il y a des choses que vous n’arrivez pas à lâcher et qui vous prend de l’énergie ou qui vous tournent dans la tête ?

Cela peut être une situation, préoccupation, un regret, un ressentiment, une croyance,….

Avant de « lâcher » il faut savoir ce que nous « tenons »

Qu’est-ce que le lâcher-prise ?

C’est l’inverse de se cramponner, ce n’est pas se résigner non plus, ni abandonner. Quand on lâche prise, on arrête de s’accrocher à des choses qui ne dépendent souvent pas de nous, on améliore alors son bien-être. C’est aussi arrêter de résister et de gaspiller de l’énergie inutilement. Le lâcher-prise est synonyme d’acceptation de ce qui est, et être conscient de ses limites.

La citation de Marc Aurèle est très éclairante selon moi sur la définition du lâcher-prise : « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »

Lorsque nous prenons conscience que nous ne pouvons changer ni les événements, ni les autres et que nous pouvons seulement changer notre façon de les percevoir, nous sommes dans le lâcher-prise.

lâcher-prise montgolfière

Il est bien souvent difficile de lâcher-prise, car bien souvent, on a tendance à vouloir tout contrôler. Et lâcher-prise, c’est arrêter de vouloir tout contrôler. Nous aimons avoir le sentiment de tout contrôler parce que c’est rassurant : Cela limite nos peurs. En contrôlant notre environnement, nous espérons réduire les risques. Le contrôle raisonnable est bien sûr nécessaire. Plus vous cherchez à contrôler (vos collègues, votre conjoint, une manière de faire les choses, l’opinion des autres), plus cela est signe d’insécurité.

Lâcher-prise est donc un acte de confiance. Cela nécessite l’acceptation de nos limites, la reconnaissance des autres dans leur différence et la capacité de faire avec ce qui se présente dans le moment présent. Pour trouver l’état de lâcher-prise, cessons de vouloir être parfait.

Les clés pour vous aider à lâcher-prise

Découvrons ensemble les clés pour vous aider à lâcher-prise :

  • Clé N° 1 :  Discerner ce sur quoi nous pouvons agir et ce sur quoi nous ne pouvons agir d’aucune manière.

Par exemple, nous ne pouvons pas contrôler le passé, la météo, les réactions des autres, les erreurs par exemple mais nous avons la main sur ce que nous décidons, nos réactions, notre comportement, nos pensées, …

C’est la première étape du lâcher-prise : accepter les choses qu’on ne peut changer et se concentrer uniquement ce sur quoi on peut agir.

  • Clé N° 2 :  Mettre en perspective / prendre du recul.

Par exemple, cela peut être de se demander si c’est vraiment important et répondre à la question : « est-ce que cette situation aura encore de l’importance dans 2 ans ? » ou relativiser par rapport à d’autres choses plus graves.

  • Clé N° 3 :  Se concentrer sur ce qui va bien, voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide.

Dans toute situation, il y a des choses positives si on cherche bien. Le cerveau est naturellement enclin à voir le négatif, à nous de nous entraîner pour voir le bon côté des choses pour relativiser.

verre à moitié vide plein
  • Clé N° 4 :  Revenir dans le moment présent par la respiration, le corps

Lâcher-prise, c’est renoncer à retenir le passé ou à nous projeter anxieusement dans l’avenir, et revenir au moment présent. Pour cela, rien de tel que de nous focaliser sur notre respiration qui peut être une bonne ancre pour être ici et maintenant et lâcher le mental. Nous pouvons aussi porter notre attention sur les sensations corporelles. Pour cela, vous pouvez être tous les sens en éveil :  sensations du corps et des points d’appui, écouter les bruits, les sons, sentir les odeurs éventuelles, observer ce qu’il y a autour de vous.…

A savoir pour vous aider à lâcher-prise

Notre cerveau nous fait très vite voyager dans le temps. Nous pouvons être projeté dans le passé lorsque nous repensons à une situation ou dans le futur en imaginant ce qui pourrait arriver. Nous pouvons faire cela avec des choses qui nous affecte.

Et notre cerveau ne fait pas la distinction entre ce que nous vivons et ce que nous imaginons. Ainsi lorsque nous nous remémorons une situation stressante, notre corps sécrète les mêmes hormones de stress que si nous vivions la situation « en vrai ». Il en est de même pour les situations que nous anticipons. Revenir sur des situations désagréables passées et anticiper des catastrophes sont des sources de stress bien réelles !

En conclusion, lâcher-prise, c’est consentir à la réalité même lorsqu’elle ne correspond pas à nos désirs. C’est la résistance qui cause la souffrance. Et la résistance est la non acceptation de la réalité. Accepter la réalité peut vous aider à lâcher-prise. Pour aller plus loin ou encore ici.

Prêt à surfer sur les vagues plutôt que de nous épuiser à nager à contre-courant ?

Dans la vie, il y a beaucoup de vagues, des petites, des grandes. L’idée est de ne pas se faire renverser par les vagues, de rester en équilibre. Observer la situation en décidant de s’arrêter un moment, on se donne la possibilité de réagir autrement par rapport aux circonstances.

vague lâcher prise

*le cercle InterElles est un regroupement d’entreprises qui agissent en faveur de la mixité et de l’égalité professionnelle dans les secteurs scientifiques et technologiques. L’étude a été réalisée sur 1533 personnes âgées de 25 à 65 ans dans le cadre de l’atelier « lâcher-prise : abandon ou sagesse » en 2016.

Ces conseils vous ont-ils plu ? Retrouvez les autres articles écrits en partenariat avec Catherine Auguste :

Nous vous invitons également à lire l’article de Catherine Auguste « Réduire son stress c’est possible grâce à la sophrologie ».

Article écrit par Catherine Auguste, Sophrologue, partenaire de Jean-Frédéric François, Conciergerie des Hauts-de-seine-92

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