Je te protège, tu me protèges, on se protège…

On connaissait les masques chirurgicaux et les masques FFP2 destinés aux personnels soignants. Voici maintenant les masques « grand public » ou « alternatifs ».

C’est quoi un masque grand public ?

Ce sont des masques qui peuvent être utilisés par les citoyens pour limiter la projection de postillons infectieux. Leur but est donc de se protéger mutuellement si chacun en porte un. Ils permettent aussi de réduire la transmission indirecte par contact main-bouche, car on se touche moins le visage quand on en porte un.
Ils sont classés en catégorie 1 ou 2 selon leur capacité de filtration de particules de 3 micromètres (de 70% à 90%) et représentent une sécurité supplémentaire aux gestes barrières.

Comment juger de l’efficacité d’un masque grand public ?

Il doit répondre à certains critères de forme et de matériaux. L’Association française de normalisation (Afnor) a publié un document de référence pour une fabrication artisanale et industrielle de masques : www.afnor.org 
Les autorités sanitaires françaises ont validé les prototypes de près de 50 entreprises issues de la mode et du textile.
 Les logos ci-contre bleus et rouges permettent de reconnaître un masque « grand public » testé et validé par le gouvernement.
logos bleus et rouges pour reconnaître un masque "grand public" testé et validé par le gouvernement

Comment bien utiliser son masque en tissu ?

Le masque doit couvrir le nez, la bouche et le menton. Toujours se laver les mains avant de le mettre et après l’avoir enlevé.
Sa face ne doit jamais être touchée : saisissez-le par les élastiques seulement. Une fois le masque en place, ne le touchez plus.
Il doit être nettoyé en respectant des règles bien précises : lavage après chaque utilisation à 60 degrés (ou passage au four à 70°) pendant au minimum 30 minutes.
L’Afnor déconseille le séchage à l’air libre. Le masque doit être séché (voire sur-séché) dans les deux heures après sa sortie de la machine, au sèche-linge ou à l’aide d’un sèche-cheveux.
Un masque en tissu n’est pas réutilisable à l’infini mais seulement entre 5 et 30 fois selon les modèles.

Faire son masque soi-même

28 avril : Édouard Philippe invite les particuliers « à se confectionner eux-mêmes des masques », en utilisant les « guides pratiques de confection » diffusés.

Nous vous avons donc préparé ce tutoriel en partenariat avec Marion BREDEL, créatrice de l’Ortiellerie qui vous propose des ateliers Zéro déchet.

Tutoriel pour réaliser son masque AFNOR avec une machine à coudre

Ses autres vidéos
Son site internet 

Et si vous n’avez pas de machine à coudre, nous vous conseillons ce tutoriel.

Comment se procurer un masque en tissu ?

Certaines collectivités (Régions, Mairies…) vont en distribuer à leurs habitants. Quid de chez vous ? Ils vont également être proposés par les pharmacies et certains points de vente autorisés. 
Demandez également conseil à votre conciergerie locale.
Vous recherchez un fabricant de masque barrière en tissu de qualité et de fabrication française ? Ce masque barrière anti-projections a été conçu par MISSEGLE pour faire face à la pénurie actuelle. Ce masque est tricoté en 3D sans couture sur des machines ultra-spécialisées. Pour chaque masque acheté 6€, 1€ sera reversé à la recherche médicale. En savoir plus (attention, délais longs)
Et si le masque grand public en tissu devenait un accessoire de mode… Allons-nous pouvons les assortir à nos vêtements ? Des couturiers et des créateurs se lancent dans l’aventure : National et éthique sur Etsy

Parlons culture et masques

Le port de masques antiprojections n’est pas une pratique habituelle en France à l’inverse d’autres pays comme en Asie. « Au lieu de remercier les gens qui portent des masques car elles nous protègent de leurs virus, on a plutôt tendance à les juger comme « dangereuses ». C’est un regard qu’il faut vraiment changer ! Porter un masque, est un très bon réflexe », indique le Dr Pierre Parneix.