Selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de l ‘Energie), « Chaque année en France, près de 10 Millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, soit l’équivalent de 150 Kg par habitant et par an » !

Et selon les études, au moins 20% de ce gaspillage serait dû à une mauvaise compréhension des dates de péremption.

DDM, DCR, DLC, DLUO difficile en effet de s’y retrouver. Nous faisons le point sur le sujet.

Les différentes dates de péremption 

Il existe deux types de dates*, chacune ayant, évidemment, un sens différent.

La DDM (date de durabilité minimale ou à consommer de préférence avant…) a remplacé la DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale).

Il s’agit d’une date indicative que vous pouvez dépasser. Ces produits auront juste un peu moins de goût et perdu certaines de leurs qualités (saveur, texture,…).

Avec la DLC (date limite de consommation ou à consommer jusqu’au …), il s’agit d’une échéance impérative. Elle concerne les produits frais périssables, par exemple : le poisson, la viande ou les plats cuisinés.

Consommer certains de ces produits, après cette date, serait potentiellement dangereux pour la santé. Il convient donc d’être prudent.

Cependant, les dates étant décidées par les fabricants eux-mêmes puis contrôlées par les pouvoirs publics,  elles sont souvent sous-estimées pour des raisons de prudence et de responsabilité. Elles diffèrent également selon les pays. Le lait, par exemple, a une DLC de 60 jours en France et de 90 jours en Allemagne.

* A noter qu’il existe également une DCR (date de consommation recommandée) qui vise les œufs, fixée à 28 jours après la ponte et une date de congélation (date à laquelle le produit a été congelé).

Comment éviter de jeter un produit consommable ?

Afin de limiter le gaspillage, d’informer les consommateurs et d’éviter que des produits encore consommables ne soient jetés, un décret du 17 novembre dernier incite les fabricants à indiquer quand un aliment peut encore être consommé sans risque sanitaire. 

Le décret autorise désormais les industriels à ajouter les mots :   « Pour une dégustation optimale » avant l’indication de la DDM, « Ce produit peut être consommé après cette date » ou toute mention au sens équivalent pour le consommateur, dans le champ visuel de l’indication de la DDM.

Le nouveau décret a ainsi vocation à réduire ces sources de gaspillage en rappelant que les produits dont la DDM est dépassée peuvent être consommés sans risque pour la santé.

Utiliser ses sens et le bon sens

Un produit ayant dépassé la date de péremption inscrite sur l’emballage n’est donc pas forcément bon à jeter. Observer, goûter et sentir au lieu de jeter un produit devrait devenir une habitude universelle permettant de limiter le gaspillage alimentaire.

Un emballage gonflé, l’absence de « pop » à l’ouverture d’un bocal, une odeur désagréable, une couleur anormale… peuvent signifier qu’il y a un risque pour la santé, il faut jeter le produit.

Certains produits ne périment pas. C’est le cas par exemple du sel, du sucre, du chocolat, du vinaigre, du miel… 

Certains aliments restent consommables, après que la partie moisie ait été retirée, tels que les fruits et légumes fermes (carotte, poivron, chou, radis, …) ou encore les fromages à pâte dure (emmental, gruyère, comté…). 

D’autres présentant des moisissures doivent être automatiquement jetés : viande, restes de plats cuisinés, crème et yaourt, fromage frais et à pâte molle, pain et autres produits de boulangerie, fruits et légumes humides (tomate, concombre, pêche, …). Évidemment, dans tous les cas, il faut veiller aux bonnes conditions de stockage de ces produits si on souhaite les conserver plus longtemps.

Le cas particulier des œufs

Crédit Photo : Aurélie Leclerc

Les œufs bénéficient d’une date particulière, la DCR, fixée à 28 jours après la ponte. Ils sont considérés comme « extra frais » jusqu’à 9 jours après la ponte et comme « frais » jusqu’à 28 jours après la ponte.

Cependant, conservé dans de bonnes conditions, il est possible de consommer un œuf jusqu’à 1 mois et demi après sa ponte.

Astuce : Pour savoir si votre œuf est toujours bon, rien de plus simple, et pas besoin de dates sur la boîte ! Mettez-le dans un verre d’eau, si votre œuf coule, c’est qu’il est bon, si votre œuf flotte, c’est qu’il est mauvais. S’il est entre les deux, c’est qu’il faut le manger vite !

Rappel :

  • 0 = œufs de poules élevées en plein air (agriculture biologique)
  • 1 = œufs de poules élevées en plein air
  • 2 = œufs de poules élevées au sol
  • 3 = œufs de poules élevées en cage.

Pour vous aider à vous y retrouver et à stopper le gaspillage, votre conciergerie vous offre ce tableau que vous pouvez afficher sur votre réfrigérateur…

Sources :

https://larecette.net/comprendre-le-temps-de-conservation-des-aliments/
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F10990#:~:text=D%C3%A9finition,cuisin%C3%A9s%20r%C3%A9frig%C3%A9r%C3%A9s%2C%20yaourts…
https://lefenouil-biocoop.fr/actualites/ddm-dlc-dates-consommation-peremption/
https://www.mangerbouger.fr/manger-mieux/s-informer-sur-les-produits-qu-on-achete/comprendre-les-informations-nutritionnelles-et-les-etiquettes/les-produits-dont-la-date-est-passee-sont-ils-tous-a-jeter
https://climate.selectra.com/fr/comprendre/date-peremption
https://toogoodtogo.fr/fr/blog/dcr-date-consommation-recommandee

Cet article vous est proposé par Jean-Frédéric FRANCOIS, franchisé de la conciergerie des Hauts de Seine.