L’Australie, pays des grands espaces où il est possible de rouler des heures sans croiser personne. Un pays 14 fois plus grand que la France ! Autant dire que si vous voyagez au pays des kangourous; vous aurez l’occasion de découvrir une très grande variété de paysages.

Sur la côte Est, d’immenses plages dédiées aux sports de glisse. Ou à l’Ouest, sauvages au sable blanc d’une finesse incroyable. Au centre et sur 70% du pays, un désert aride ou semi aride aux couleurs intenses et aux paysages spectaculaires. Au Nord, une forêt tropicale et luxuriante, territoire des crocodiles.
Ajoutez à cela d’époustouflants massifs montagneux, il tombe plus de neige sur les Alpes australiennes qu’en Suisse et de nombreuses îles de sable blanc au milieu d’une mer turquoise et entourées d’un récif corallien.

Aujourd’hui pour ce voyage en Australie, nous avons choisi de vous présenter 4 incontournables de cette île-continent.

L’OPÉRA DE SYDNEY

Situé à Bennelong Point, ancienne île de la baie de Sydney aujourd’hui rattachée à la ville. Ce bâtiment coquillage (voilier pour certains) est devenu l’un des symboles de l’Australie.

Il aura fallu près de 25 ans pour que le projet de construction d’un opéra! Né dans à la fin des années 40, voit le jour.
Lancé pour l’occasion, le jury d’un concours international désigne en 1955 l’architecte Danois Jørn Utzon.
Son projet ambitieux et novateur est de créer une sculpture. Située sur un bras avancée sur la mer, l’édifice sera visible de tous les côtés !
Les débuts sont compliqués car le sol; particulièrement meuble du site choisi nécessite par exemple; un complexe système de pied de soutènement, à l’image de Venise.

Le défi esthétique et architectural des faces coquilles est colossal ! Jørn Utzon mettra plusieurs années à le résoudre, réussissant la prouesse de réaliser au final un bâtiment élégant.

En 1965, au moment de s’attaquer aux auditoriums et à l’acoustique avec un projet de seconde coque, un nouveau gouvernement le remet en cause. De nombreuses entreprises australiennes reprochent à Jørn Utzon de ne pas faire appel à elles. Il est alors poussé à la démission.

Il quitte le pays, brisé et laisse la place à 3 architectes australiens. Le trio abandonne son projet initial et terminent le travail avec; au final, une acoustique bâclée.
L’architecte Danois n’est même pas invité à l’inauguration et son nom ne sera pas cité. Il faudra attendre 1998 pour que l’Australie lui présente des excuses officielles. Jørn Utzon meurt en 2008, sans avoir jamais remis les pieds à Sydney et n’a jamais pu admirer son œuvre.

En 1973, l’Opéra est inauguré en grandes pompes à grand renfort de feux d’artifices. Un événement retransmis à la télévision; en présence de la Reine Elisabeth, de centaines de bateaux dans la baie et d’une foule immense sur les berges.

Aujourd’hui, les voiles de l’opéra de Sydney font de ce monument architectural, l’un les plus visités au monde.

Source principale et pour en savoir plus consultez le site de l’Opera House !

LA GRANDE BARRIÈRE DE CORAIL

La grande barrière de corail australienne est située au Nord-Est, au large du Queensland. Longue de 2300 km, elle comprend des milliers de récifs.

Cette structure sous-marine constituée de coraux est l’un des écosystèmes les plus divers de la planète.

C’est le plus grand organisme vivant au monde ! Contrairement à ce qu’on pense; les coraux ne sont pas des plantes mais des animaux; constituant leur propre squelette calcaire et vivant en symbiose avec les algues.
Il sert d’habitat à une multitude d’espèces animales et végétales et abrite 25% de la vie marine.
De nombreuses espèces marines y trouvent refuge, nourriture et lieu de reproduction.

Source de revenus et de nourriture, elle est également pour les zones côtières un rempart naturel. Obstacle, contre les ouragans, les cyclones et la houle océanique; elle favorise ainsi le développement de plages et mangroves et ralentissant l’érosion du littoral.

Essentielle pour la biodiversité, elle est pourtant de plus en plus menacée.

L’activité humaine a aujourd’hui une responsabilité immense dans la disparition inexorable de ce joyau millénaire.
Le réchauffement climatique entraînant le blanchiment des coraux. La surpêche et la prolifération d’étoiles de mer dopées aux nitrates déversées par les exploitations agricoles et industrielles. La pollution des océans. Sans oublier les activités touristiques, ont un impact désastreux sur les coraux ! Autant de facteurs de destruction d’une structure pourtant visible de l’espace.

Les spécialistes; ont calculé que la grande barrière de corail australienne avait perdu la moitié de ses coraux en 30 ans. Certaines estimations concluent à sa disparition totale à l’horizon 2050.

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO la grande barrière de corail australienne fait l’objet de nombreux programmes de protection. Des programmes, interdisant l’implantation ou l’extension de nombreux ports industriels. Visant à réduire la pollution des exploitations agricoles; ou favorisant des solutions visant à faire baisser la chaleur sur le récif.

Malheureusement, il reste beaucoup à faire pour que la barrière de corail reste l’une des 7 merveilles naturelles du monde.

Vous voulez participer à la sauvegarde des coraux ?

Signalons l’initiative de l’association de conservation marine Coral Guardian. L’association propose d’adopter un corail et de contribuer à la préservation et la restauration de la biodiversité unique qu’ils représentent !

Vous recevrez votre certificat d’adoption; avec une photo, le nom que vous lui avez donné, sa localisation GPS et le nom du membre de l’équipe qui le transplantera; pour vous ou pour un proche sur une zone de restauration.

N’hésitez pas à (re)visionner notre vidéo sur le bilan carbone

AYERS ROCK ET LES ABORIGÈNES

Ayers Rock ou encore Uluru, est un énorme rocher situé au centre du pays, dans le Territoire Nord à Alice Springs. Ce roc mesure 348 mètres de haut et 9,4 kilomètres de circonférence. Il n’est pourtant pas le plus grand monolithe au monde ! Ce titre appartient au Mont Augustus dans la région de Perth à l’Ouest de l’Australie. Il n’aura cependant pas fallu longtemps pour devenir un des emblèmes de l’Australie, un vrai incontournable !

Sa couleur rouge; qui change selon les saisons et les rayons du soleil, est le résultat de la forte teneur en oxyde de fer des minéraux dans la région d’Alice Springs. Alors si vous vous y aventurez un jour, pensez à recharger les batteries de votre appareil photo et levez-vous de bonne heure ! Voici un aperçu de sa splendeur en vidéo.

Situé en plein milieu du désert australien, c’est seulement en 1873 qu’il sera connu de tous. Il aura donc fallu plusieurs années aux colons pour le découvrir. Le Ayers Rock, a été nommé d’après l’explorateur australien William Gosse qui l’étudia le premier. Il le baptisa ainsi du patronyme du Premier ministre d’Australie-Méridionale de l’époque, Henry Ayers.

L’Uluru, le rocher sacré

Le rocher fait partie du parc national d’Uluru-Kata Tjuta classé au patrimoine mondial; ainsi que réserve de biosphère par l’UNESCO. Si ce lieu est très plébiscité des touristes; qui ont trop souvent gravi le sommet parfois même au péril de leur vie. Il est avant tout un site sacré pour les peuples aborigènes vivant dans cette partie du désert australien, les Anangu.

Comme de nombreuses cultures, celle des aborigènes d’Australie attribue à certains lieux des pouvoirs ou une symbolique particulière. Selon la tradition Anangu, les êtres du « Temps du rêve » ont façonné les formes du monde. Uluru est un des lieux du trajet parcouru par les ancêtres aborigènes au « Temps du rêve »; période de la formation du monde. Ce chemin était d’ailleurs sillonné chaque année par différentes tribus du pays continent; afin de perpétuer la mémoire et stimuler les esprits.
Pour les aborigènes, la nature est sacrée. Chaque roc est unique, il est d’ailleurs formellement interdit de rapporter la moindre pierre en souvenir.

Source

Aujourd’hui; Uluru appartient de nouveau au peuple Anangu qui s’est battu pour retrouver ses droits et faire respecter ce lieu sacré. Ils le gèrent en relation avec les agents gouvernementaux du Parc national. Depuis octobre 2019; l’ascension d’Uluru est strictement interdite afin de le préserver. Désormais si vous souhaitez visiter le fameux rocher, ce sera uniquement d’en bas !

Sites à consulter :
https://kowala.fr/uluru-ayers-rock/
https://www.franceculture.fr/religion-et-spiritualite/uluru-site-sacre-en-terre-aborigene

LE KANGOUROU

Emblème de l’Australie, le kangourou doit son nom à une incompréhension. Les explorateurs européens, débarquant sur l’île, demandèrent aux aborigènes le nom de cet animal étrange. Ceux-ci leur ont répondu « Kan-ga-roo » qui signifie, « je ne comprends pas » !

On dénombre en Australie plus de 40 millions de kangourous, soit plus que d’habitants.

Incapables de marcher en arrière; sans doute raison de son choix comme emblème; les kangourous ou leurs cousins plus petits le Wallabies; prolifèrent grâce à d’exceptionnelles capacités de reproduction et une formidable adaptation aux conditions très variées du continent.
Ainsi, en cas de conditions difficiles, la femelle peut retarder la gestation des petits pendant 12 mois; contre 35 jours en conditions favorables.

En bon marsupial, le petit commence sa vie dans la poche ventrale de sa mère. Le bébé n’en sort qu’au bout de 5 ou 6 mois, lorsqu’il est capable de se nourrir seul.
L’augmentation des points d’eau et des zones cultivés permet à la population de croître et sans contrôle. Mais l’augmentation de leur nombre appauvrirait la biodiversité. Afin de réguler la populationn des quotas de chasse ont donc été instaurés.

Plus vous vous enfoncez dans l’Outback; c’est-à-dire tout ce qui n’est pas la côte; plus vous avez de chances d’en rencontrer.

Le kangourou, un animal puissant

Attention ! Sous une apparence adorable de peluche sautillante, le kangourou est une véritable force de la nature. L’animal est capable de bondir à plus de 3 mètres de haut et 9 mètres en longueur. Et c’est un expert de la savate au punch redoutable !

Si les incidents avec les humains sont rares, et c’est souvent l’attirance hypnotique des kangourous; animal nocturne, pour les phares de voiture, qui cause de nombreux accidents. Il n’est pas rare de voir, dans le bush, au petit matin, plusieurs dépouilles au bord de la route.

Actifs la nuit, ils sont principalement herbivores.
Les kangourous sont chassés comme nuisibles dans les régions rurales, pour leur viande ou leur cuir. L’industrie représente d’ailleurs plus de 200 millions de dollars et fait vivre environ 4000 personnes. C’est pourquoi en Australie; ils sont protégés par de nombreuses associations qui recueillent les bêtes blessées ou abandonnées pour ensuite les relâcher.

Les nombreuses initiatives mises en place suite aux violents incendies de 2020; permettent d’affirmer que le kangourou restera longtemps l’emblème de l’Australie.

Cet article vous est proposé par Jean-Frédéric François, franchisé La Minut’Rit, conciergerie des Hauts de Seine 92 et Camille Loyer, concierge au Havre.